samedi 27 décembre 2008

Mistigri ou la cache des r^ves vagis


à ne rien vouloir dire sans plus tant pis...




Tout à coup il s'éveille et ses pensées éparsent son allure

D'où viens-tu voyageur alangui

luit dit un ami qui déjà l'amidone

je viens de ce sommeil pâlot qui ne veut plus de moi

j'ai rêvé qu'un présage m'était apparu

mais ce n'était qu'un corps en rut dans un paysage nu

et sur son dos gravé au feutre fin comme une ruelle sans issue

la trace des yeux de la nuit m'a fait choir dans les tiens...

Qui étais-tu que je n'ai pas su prendre ?

Ta propre sentence amoindrie par la voix qui s'est teinte

plus faible désormais qu'une flemme détente

agenouillée au sein d'une flamme fatale

qui m'arbore à moitié quand je la suis en plein

tu délires et je sens que tu sais où te mène

ce non sens absolu...

Au fin fond du sommeil la trouverai-je enfin ?

Tu n'auras que le bruit des douze coups tirés ce matin

dans ta chère incarnée j'ai fait monter en vain

le mot qui t'a bercé

C'est le verbe arlequin !

Non ce n'est qu'un sequin

c'est l'obole de lait

à mettre sous couffin

sous ton gras oreiller

pour qu'au matin ce rêve

(ne pense plus à rien)

soit fauché comme les blés

une tartine flottant au nez de la berlue

dorée comme l'envie de n'être plus qu'un faune

sur la feuille alanguie au creux de ton humus

beurrée comme un désir à croquer à l'abri

des regards visiteurs

inquisiteurs

je sombre

une bien douce nuit

mon coeur

minuit

es-tu

je suis

bien seul




ici


dimanche 14 décembre 2008

Aux Kalendes de janvier, Dimanche est illusoire...



Tria enigmata diei Domini

A.D XII Diem NATHALIS




I

Si tu te réjouis d'avoir trouvé un bon mot,

fais en don en rêve à quelqu'un de ton entourage,

et vois l'effet qu'il aura sur toi-même...

Tu verras qu'on ne se réjouit pas tant du mot en soi

que de la vaine trouvaille dont nous sommes si fiers...




II


Même aux jours où la vérité nous semble plus lointaine que l'improbable faisceau de lumière d'un phare inespéré, perdu dans la tourmente

Tourne les yeux au dedans de toi-même, puis d'un geste centrifuge, englobe tout l'espace en embrassant les êtres

Leurs lumières sont là, lucioles dans leur nuit, comme autant de faisceaux brillant à l'improviste,

ravivant maints bateaux que l'on pensait

PERDUS





Un brin de vérité a germé sur le cœur d'un ogre épouvantable qu'un hymen a changé...






III


Ce paysage que tu vois chaque matin te semble tout à coup irréel et bien fade, dénué d'émotion, comme un tableau sans vie

égaré dans l'affiche



Prend garde !

Il en va de même des choses et des êtres : un tel contemple aujourd'hui ce pays sans émoi qui verra demain sa patrie sans un

PLEUR


Il n'est pas de remède qui ne soit une peine à cette maladie

C'est l'absence qui crée comme une

PENURIE


?


Penia était la fille d'Eros et de Misère...

Toujours elle chercha autrui qui lui manquait, connaissant que Désir est source tarissable que ne peut endiguer

qu'

ABSENCE

Souveraine

.

Mais le lointa!n reflet des êtres vér!tables


8 fois s'étant posé comme une parenthèse

(ETENDUE SUR L'ETANG LACUNAIRE DU COEUR)


Elle connut la joie au comble des langueurs



(♀)

╔╩╩╩╬╩╩╣






dimanche 9 novembre 2008

Dérision d'optique : Acoustique au panier : Seducis in carne...



Hybride, vous savez comme moi l'absence des lunes dans les soirs

synthétiques


Une zique de tune sans rondeur un vrai tube

à fric

Affrétez mon antique loque

Cleptomanie-carpette Ah tiens ! je vole

Les poils de mon tapis

Hic Haec Hoc

Hunc hanc hoc

Ita

mais après ?

Huic Huic Huic

Hoc Hac Hoc

Bravo ! c'est éructé !

rondement...

Voulez-vous m'accorder

ce hoquet Je vous aime

Depuis que vous me fîtes

Un toit de vos deux mains

frêle toit plein de fuites

puisque vos doigts de fée

dansent comme des truites

Leurs caudales excitent

sous leur étique osier

les pêcheurs pathétiques

Tandis que vous osiez

m'inviter à pêcher


et nous seuls reflétons

dans l'écho de la crique

lorsque Hécate est absente

une lente panique...

- C'est terrible, tragique !

- C'en est presque comique...

Mais quoi doncques ? J'exige !

Un peu plus de clarté...


(Cette joie synthétique)




dimanche 19 octobre 2008

En confidence échue (à dire au fond d'un verre...)



Elles sonnent sonnent sonnent
les cloches matinales des messes de la nuit
dites jusqu'au matin
promesses d'un oubli lointain comme le son
qui coule d'un Léthé
en confiant ceci
qui l'altère à longs traits...


Il n'est de confidence amère que l'envie
semence insatisfaite
non-lieu savoir-défaite
impasse inassouvie
puisque tendue vers un
concevoir alevin
l'inhibant sans issue

Mais qui sait ce pouvoir
qu'il incombe de naître
en confidence échue ?

comme aux branche de l'être
son mystère feuillu...

C'est puissance de vie qui pousse à confiner
dans un mètre de terre
une pousse arborant une veine de verre
fragile comme un cygne
subtile au fond du rêve
elle se brise nue
l'unicorne qu'on serre

en confidence échue...

Elle qui semblait blanche
de n'avoir jamais pu

atteindre au fond du rêve
la source jamais bue
qui l'aurait faite pleine...

A force de rébus
la licorne paraît
un être tout de verre

mais elle se brise nue
et des éclats de vers
ensemençant les nues

Il naît un cheval fou
aux ailes encore froissées
son cri s'élève en nous
flottante volonté

comme un secret de verre
planant inaperçu

toujours vient s'éventer
en confidence échue...


vendredi 3 octobre 2008

Jeu dis des jeux dits de vénus et d'oubli...



L'ai-je dit ?


L’odyssée n’est qu’un jeu...


Une porte qui craque au sommet de la fête

C’est le diable qui croit dans les yeux des ascètes

Lorsque le portier boit de ses nombreuses têtes

L’onde grise d’un fleuve altéré qui allaite

L’embouchure enfantine des criques arrêtes

Qui sont filles d’un Léthé qui dès l’aube s’entête

A nous faire oublier (nous buvons nos défaites)

Que la vie est un charme et l’amour une fête…



mercredi 17 septembre 2008

A penne d’illusion, n’est-on pas dans le vrai ?


Que fait l'oiseau s'il ne s'envole ?


Il pense à l'heure de monter

Qu'il a une aile sur le sol

Et déjà l'autre dans l'éther


Ses plumes sont-elles réelles ?


Ou bien aussi vaines qu'au fils

De Dédale ses plumes d'oie

Mêlées de cire bientôt de sang


Comme au cygne qu'on croyait roi


Son plumage blanc maculé

Par trente-six dagues effilées

A la porte un cheval de



Troie



Vient s'immiscer…


Non ce n'est guère qu'une vieille

Qui demande sur son chemin

Un peu de miel sur du pain

Bénissant l'âme de son hôte…


(Sous la lune brille une main)


Pareille à celle d'une fée

Qui demande sur son chemin

Un peu de baume sur les plaies

De ce corps nu prêt à tomber

De ce corps las vite endossé


Toutes les vieilles furent fées


Chante la lune qui fut pleine

Sereine avant de s'effacer

Lorsqu'elle sent que va monter


L'âme d'un pauvre hère étonné

De se sentir en son linceul

Aussi léger que l'écureuil

Lorsqu'il plane pour s'envoler


Et qu'il pense le cœur en liesse

Qu'il a des ailes lui aussi

Une penne sur l'arbre liège


A peine l'autre s'obscurcit…



lundi 8 septembre 2008

8 minutes en attendant l'infini...




C'est inscrit dans le chant des oiseaux qui s'éveillent
le soleil montera avec lui le jour neuf
il faut que l'on s'habille
c'est inscrit dans les textes
tu ne vivras point nu car ta pudeur t'oblige
elle qui n'a jamais obligé que raison
c'est raison qu'elle soit au matin divergente
lorsque point de raison n'entre encore en nos coeurs
lorsque nous savons mal jouer le jeu des couleurs
quand de noir et de blanc notre nuit fut formée
pour reposer nos coeurs des nuances années

mardi 2 septembre 2008

Une lampe tempête a finalement épuisé ses ressources au milieu du péril...

Faute d'aliment, elle consomme désormais sa mèche...
Un large puits de pénombre a pris racine là où, jadis,

ils pensaient avoir allumé quelques lumières...

Essai sur la pertinence des dialogues entre les hommes…


Il n'est rien que l'on ne puisse dire, que l'on ne puisse écrire.

De là notre désastre dialectique...


lundi 1 septembre 2008

Mimétisme des fées à la lueur surannée d'un chateau chimère, vestige des hauts faits que contemplent les fous...


...

Facéties

Fariboles

Fadaises

et Farfadets


Vous écoutiez toujours cette tragique histoire




Le frêle frêne fuit les forgerons féroces

qui font feu de tout bois

tant ont grand' faim leurs forges


Mais sans y prendre garde et sur un sourire vrai

Vous me donniez à boire du rêve pétillant dans la Flute enchantée

de Pan le Fou Fameux Fin Fifre des Forêts


Les fées sont attentives aux sourires des fous qui savent des chansons à dire en italique, aux pieds des lunes longues... et presque en titubant

...

samedi 30 août 2008

Comma sabbatique entonnée soudain à l'orée du monde, carme suranné d'une fille lune : le chant de Yara est champs de folie, mélodieux blanc récif ...


Hymne à Diane sans lune
Gloire au soleil pâlot
Fraicheur au soir des canicules
Tournesol entêté à monter jusqu'au Sol

Déséquilibre aux pôles
A tomber dans le ciel
Du côté de l'âme et du beurre
l'éperdu butterfly

Ivresse de la flamme
éphémères sans cesse
A les croire éternels
autant que la paresse

Disparaisse la dame
et revienne son ombre
un peu plus claire qu'elle

(à les croire jumelles)

tant elles sont dissemblantes
par leur parenté même

oserais-tu le dire
qu'il n'est pas de sabbat
qui te fasse frémir

(au dedans de toi, aime)

un violoneux désir
de glisser doucement
tes mains dans l'engrenage

(pour arrêter le temps)

dessus ce plaisir vague
qui encense tes sens
en un fameux frisson

(je parle de la joie)

d'échanger quelques sons
avec un être vrai
qu'une pulsion sereine

(ou la grâce d'un roi)

descendu droit de Ré


Ferait Renaître Reine

...

mercredi 27 août 2008

Aux lèvres des regards...


Elle me regarde Elle me dit

Pourquoi passer puisque présent
c'est un moment qu'oncques ne vit
se prolonger ? Il est tentant
de penser que la permanence
des couleurs figerait le temps

Mais persistance point ne dure
la rémanence t'accompagne
au sortir d'un très long sommeil
les yeux fermés sur une image
hallucinée à ton réveil
comme l'éclipse que l'on sait
occulter celle-là qui pleine
brillerait de son absence même
dans la nuit retrouvée
que l'on salue - Qui sait
si la lune offensée
n'en fuguerait séant
au point de nous laisser
dans une nuit trop noire
tous gris comme des loups
ameutant leurs brebis
pour mieux les décevoir...

Il faut saluer celle-là qui brille
non cette autre qui l'occultant
nous rend aveugle autant
que la chauve-souris !

et quand bien même prie
les yeux clos vers l'autel
pour ne pas trop en voir
la paupière élégante
sous son mascara noir

elle n'a point tant de prix
que la pupille latente
sous l'iris hirondelle

fleurissant tel un carme
dans les yeux de Cybèle
les promesses fidèles
aux lèvres des regards

...


lundi 25 août 2008

Les 54 restantes avant le jour...


Qu'il n'en reste plus qu'une ou qu'il en demeure cent
la nuit est aussi noire à l'instant du néant
qu'à la fin où pâlot subitement descend
une perle murie. L'insatiable géant

grandit énamouré des caresses de Pan
Le fruit de notre union titanesque serpent
entre les serres pend de l'aigle Jupiter

L'injure est à Junon maintes fois trop amère
Ton fils au berceau paie le prix de l'adultère !

Or ses mains potelées tortillaient trois serpents
Qui semblaient à l'enfant trois hochets innocents

Aux lueurs du matin, les trois leurres s'affairent...
à défaire les nœuds qui leur coupent le sang !

La lumière attendrie vient bercer l'orphelin

elle le baigne, elle le soigne, elle le vêt de son lin

la graine que les dieux ont mis entre nos mains

pour habiller de blanc les enfants de demain...



dimanche 24 août 2008


S'il vient à vous, laissez le dire...
Laissez-le saluer la lune et l'ouragan
il s'en ira bientôt car son ire est tarie
la colère lui va comme un gant

Un chant pourtant l'anime
au chantre Orphée le lie
un mirage de pierres
de lune ou bien de lyre

un miracle éphémère...

mardi 19 août 2008

Un début pour que la faim suive...


à 36 elle s'élève...


L'aperture n'est pas innée

elle grandit avec le temps

jusqu'à devenir

ce gouffre béant

d'appétit dément

...

Qui ne tarit plus

Mais trop vieux
Se tait

Entre huit et neuf

Portées disparues

...

à dix un convive

va prendre congé

si tôt qu'il pourra

marcher droit at home

...

14 ans déjà

qu'il n'a plus vécu

qu'à l'heure où l'on croit

qu'il faut vivre un peu

avant d'être las

...

18 ans passés

20 années déjà

21 fleurs

sur son front fanées

l'ombre d'une croix

...

24 gerçures

à l'endroit des clous

qu'il n'a pas plantés

son dernier voilier

(pirogue de bois)

...

L'homme qu'elle étreint

n'a guère besoin

d'aucune pagaie

un courant l'entraine

sans nulle marée

...

Lovée dans le bois

la mémoire entend

s'éteindre une voix












Avrel