dimanche 23 août 2015

Habiller l'espace - ou le mettre à nu...



Etoiles habits du ciel
Lancées dans la nuit noire
Nue comme un nouveau-né
Que père et mère parent
De signes familiers
Dans l'Espace essentiel

Donnez-nous la mesure
De notre nudité
Nous qui pareils au soir
Ne savons exister
Que dans l'opacité
Qui vêt et qui sature
Nos corps fiévreux manoirs
Que l'Être vient hanter

Alors nous accédons
Au monde des Idées
De tout côté le vide
Nous invite à danser
La porte des pensées
Affranchie de ses gonds
Laisse passer limpide
Un premier invité

C'est une longue femme
Haute de mille pieds
Puis soudain c'est la mer
Inversément profonde
C'est le bleu de l'éther
Vingt mille lieux à la ronde
C'est l'univers entier
Dans une seule flamme

Et puis ce n'est plus rien
La porte s'est fermée
L'espace s'est vêtu
La femme s'est voilée
On ne peut l'éviter
Ce monde-là s'est tû
Au loin la vérité
Brise son dernier lien

L'enfant s'éveille adulte
Un rêve entre les mains
Un parfum sur les lèvres
Dont il ne sait que faire
Il en fait un refrain
Un beau bijou d'orfèvre
Une boule de verre
Que la lumière sculpte

Et puis l'homme se lève
Il a soudain très faim
Il en oublie la nuit
La femme forme oblongue
Les songes ont une fin
Le jour se vêt de bruits
La vie alentour gronde

Ce n'était qu'une trêve

A l'autre bout du monde
S'allume un même rêve


Aucun commentaire: