samedi 9 novembre 2013

Ainda




Poison dans les veines du sang
Amour dans les peines du temps
Saison que transporte le vent
Miracle myriade d'enfants
Printemps dans la voix qui s'éprend
Ainda en dépit du serpent
Départ au verso des restants
Retard du refrain qui reprend
Si tard et guitare en suspens
Encore une part au néant
Encore une lune en croissant
Encore tout au bout quelques pans
de route aux pieds nus du passant
Encore Ainda le moment 

de vivre à jamais chaque instant



samedi 5 octobre 2013

Air nouvel air de rien merci




Attendons encore quelques heures
La matoutou s'était posée
Et dans nos verres où nulle peur
Ne peut tomber
Viens t'en bonheur



jeudi 12 septembre 2013

Haibane (Renaissance)




Quand la forêt se lève, et chante, et que la voix d'un oiseau né vous appelle à l'écouter longtemps, alors il ne peut rien vous arriver de mal, alors vous savez que la vie ce matin ne fait que commencer...



dimanche 23 juin 2013

Mutação




Dans l'année du Serpent les pays font peau neuve

Gare au grage à carreau qui dormait tantôt coi

Quand le Jiboia sort à bout de maux de rage

Le sang même froid bout et brisera la cage



jeudi 6 juin 2013

Portrait chinois




Si j'étais une voix
Je serais passagère
A peine un Ré un La
Sur la corde éphémère

Si j'étais une plume
Je tremperais ma pointe
Dans l'or des déraisons
Je serais plume d'air

Si j'étais un bateau
Je serais un rondin
Naufragé d'un radeau
Sur une île déserte

Si j'étais une femme
Je serais une femme
(Je n'suis pas une femme)
Je serais centrifuge

Si j'étais un silène
Je serais audacieux
J'oserais bien l'obscène
Je serais facétieux

Si j'étais une croix
Je serais croix de biais
X fois grande ouverte
Je me multiplierais

Mais si j'étais un chat
Aux pattes douces et tièdes
Si tu étais sirène
Si tout était si simple
Je serais tout à Toi
Et tu serais ma Reine
Et je serais ton roi

S' Il était une fois...



mardi 4 juin 2013

Vous




Vous qui trinquez en silence
A la tête des nuits sans lunes
Allumeurs d'Espérance
De folie et de runes
Vous qui pendant des lunes
Ne savez dire un mot
Qui vaille qu'on l'exhume
Vous qui pour une flamme
Une étincelle d'or
Donnez parfois votre âme
Donnez tout votre corps
Vous qui savez le bruit
Que fait le pur silence
Vous qui craignez la nuit
Que fait la page blanche
Vous qui mourez enfin
Chaque fois que l'Amour
Semble à jamais éteint
Vous qui ne savez voir
En brume du dédain
Vous qui sentez pourtant
Que brille un lendemain
De joies et de festins
Vous amis frères humains
Et sœurs de serre-main
Je vous salue J'espère
Et vous aime de loin




mardi 7 mai 2013

La fête avant la lutte




Nous avançons vers des promesses de bonheur si lointain, et ce faisant, en pressentant demain, nous gageons le présent : nous devenons adultes, pour offrir à l'Enfance à naître des chemins, un peu de terre et d'eau, la fête, avant la lutte...



samedi 4 mai 2013

...




Nos rêves s'amoncellent
En ruines à venir
Nous sommes bien les hommes
Race de l'avenir
Garants de ce passé
Que nous savons trop fuir
Ou bien tant ressasser
Qu'il ne veut plus rien dire

Alors nous avançons
De biais comme des crabes
Ne sachant s'il nous faut
Partir ou revenir

Nos yeux savent déjà
Ce que nos pas ignorent
Eux qui même la nuit
S'agiteraient encore
Courant de haut en bas
Tombant du sud au nord
Pour reprendre au matin
La bride et puis le
mors
Qui fait marcher au pas
L'homme parqué au port.




mercredi 1 mai 2013

Compromis



Garde toujours un pied
Dans l'univers connu
Et l'autre pied vaillant
Te servira de guide

Comme un bâton sourcier
Dressé à l'aventure
Devine l'avenant
Et connaît l'avenu
Entre les bras solides
D'une mémoire d'homme
Ancrée dans le sol ferme
Des terres parcourues

C'est au prix seulement
De ce compromis
Que tes jambes iront loin
Et que d'autres que toi
Te suivront pas à pas

Un pied sur le chemin
solidement posé
Et l'autre tâtonnant
Agile à tout oser



mardi 30 avril 2013

Alice



On est dans un livre aimé
comme Alice au pays des merveilles
abandonné à l'improbable amour
des choses jamais vues
milles fois éclairées
par un rayon de lune
mille fois approchées
sans en toucher aucune
mille fois possédées
et aussitôt perdues
comme au gré des marées
s'effacent les lagunes


dimanche 21 avril 2013

i Violin !




When violence sounds like a violin

The lioness lies on the valiant string

And plays with all the sounds of female love

On every chord of her inner being




H.E.L.P !




Why do you try to destroy those things you cannot bear 

While you could HELP to build Something

You Want to Share

?






samedi 20 avril 2013

Injonction




Parlez mais parlez donc, mais par les temps qui courent, par les apartés d'air aux tempes désertées des battements d'amour, par les tympans percés des anges et des sourds, par les mensonges froids des parlements de pierre, parlez mais parlez dons, à peine de silence, quand il vous point au cœur, taillé comme une lance, au bout d'un si très long, l'hypothèse en avance, la note pénultième, sonnant le glas des glottes, parlez, mais par avance, parlez à perte et sans propriété de sens, parlez sans copyright, parlez portes ouvertes à toute contingence, parlez sans pertinence, parlez sans permission, parlez pour prendre part à cette partition de paroles errantes au fond de vos prisons.



jeudi 18 avril 2013

Paroles




La parole est aussi la revendication de la langue de feu.

La réponse du cœur à la raison pourrie de la langue de bois, tenace en son linceul.

Les Bienheureux ne parlent pas, ou seulement pour raconter ce que les yeux disent déjà...



mercredi 17 avril 2013

De maux en mots remèdes




Se saouler de mots
Pour oublier le Mal
Que font entrer les maux
De l'âme
Oh le mental
Qu'une bière réduit
A néant
A l'étale



lundi 15 avril 2013

Via ad ultimam jam necat...




Nous naissons riches, et nous mourons pauvres. Riches de l'infiniment possible de la quête des fous, et pauvres de même, de la progressive absence de cet infini pur, qui donnait à l'Enfant des armes pour Aimer, de la terre et quelques cailloux pour unique trésor, et les nuages en guise de lit où l'on s'endort...



samedi 13 avril 2013

Passe




Passe ton chemin voyageur, il n'y a rien à voir ici, que des pierres qui pleurent et des montagnes qui ont peur, et l'illusion d'une prière...






vendredi 12 avril 2013

Sunshine



Sunshine is flying on the roots
Sunshine is flying on the roots
Sunshine is flying on the roots
Sunshine is flying on the roots
Sunshine is flying on the roots
Sunshine is flying on the roots 
Sunshine is flying on the roots
Sunshine is flying on the roots
Sunshine is flying on the roots
Sunshine is flying on the roots
Sunshine is flying on the roots







lundi 8 avril 2013

Nous aussi...




Si peu de choses que nous sommes
Nous avons somme toute aussi
L'immensité du ciel
Et le partage des eaux vives
Qui chaque nuit dans la dérive
En nous résonne
Et nous ravive



dimanche 7 avril 2013

L' Appel




Rien de nouveau
Dans nos nouvelles
Juste les mots
A tire d'aile
Allant par monts
Allant par vaux
A fleur de peaux
Porter l'Appel




Au Verseau des Vouloirs




Volonté

Comme un ballon gonflé
D' hélium
Et qui s' élève
Hors de portée de maux
Hors d'atteinte des crocs
Des ogres de la Terre

Volonté ventre d'air
Volante et volontaire
Enfanterait la Vie
Avant de se défaire
D' un corps qui a fini
De se fortifier d' air

Volonté de l' Instant
Sans cesse délestant
La feuille morte inerte
Offerte à tous les vents
Pour qu' à l' Oiseau restant
Poussent des pennes vertes




Portée de mots




Ce n'est pas pour dire que nous parlons, mais bien pour accrocher à l'espace des mots, comme à de vastes ailes, s'accrochent les oiseaux, et comme aux larmes rondes adhèrent les sanglots, s'en allant aussi loin que portent les voies d'eau...



jeudi 4 avril 2013

We shall plant in egg this seed




O my god
We can writte
We can read
We can share our love
and breathe
Without help of any druid
We can plant in egg this seed








samedi 30 mars 2013

Ce petit pas qui nous manquait




Nous crèverons contraints
Comme des vaches traites
Dans nos contrées dont on
Soustrait en traître étreinte

La sève au fond du tronc

Nous crèverons poltrons
A peine un peu outrés
De crevasses en croutes

Nous crèverons Padre

Nous crèverons de craindre
Bien ladres même saufs
Sous l'âtre en bois de chauffe

Nous crèverons Madre

Nous crèverons au vrai
Sans avoir jamais eu
Le courage d'aller

Un petit pas de plus









mercredi 27 mars 2013

Médecines




J'ai bu la bleue bière argentine
J'ai fumé la verve latine
J'ai vu la Vierge dans la Lune
Puisé dans l'Arbre la quinine
J'ai mis à sec un sac de thunes
Chanté d'une voix si atone
Que j'ai repris soudain Racine
Dans la Terre qui se façonne
En mille et une Médecines



mardi 26 mars 2013

Timing




En bref
Pour quand le temps
Nous manque
N'use pas l'encre
Il faut que tu décantes
Cette eau de vie
Qui naît d'un zeste
Incante
Un fameux rêve
D'un geste suit la sente




dimanche 24 mars 2013

Au vague des vents




Frisson dits du vent
Féconde caresse
Prise au cours du temps
Passante paresse
Un dieu vous attend
Entre file et tresse
Les lignes du sang
Gonfle d'allégresse

Votre palpitant

Et qu'une déesse
Fasse poindre à temps
La lente liesse
Le souffle latent
Délivrant l'ivresse
Au verre épatant
Que la vie vous verse
Au vague des vents






dimanche 17 mars 2013

Louvoyer




Louvoyer dans le vent émancipé des lignes
A mesure que l'Homme asservi les dessine
Droites comme des I d'improbable hauteur
Louvoyer dans le temps vierge enfin de toute heure

Louvoyer de l'avant en allant à la cime
Louvoyer loup voyant à l'arrière l'abîme
Louvoyer voyez-vous loin de là l'âme-sœur
Louvoyer en grimpant les montagnes du Cœur

Louvoyer sans penser à atteindre la rime
Louvoyer de l'infini grand à l'infime
Louvoyer sans soucis du présage des mœurs
Louvoyer dans la vie cependant que l'on meurt

Louvoyer je sais bien la dérive nous prîmes
A mesure qu'un vent d'imprévu nous anime
D'aussi loin que l'on voit de courage et de peur
Louvoyer tant de fois tant de frères passeurs



samedi 16 mars 2013




Et la sangsue du rêve à jamais se débine

Tant la sève était douce et le serpent fascine

...


Mais le son dans les yeux aussitôt lui dessine

Des écailles aux corps un amour qui s'abîme



S A T U R D A Y




Saturday morning
All a day to sing
Never never mind
What the hours bring
Where flies off your mind
Drifting on a wind
Lazing in the wild
Loosely arriving
Where the rivers wind
And the mermaids sing



mercredi 13 mars 2013

The Moon in Mind



Imagination in a lovely place

Shall build a tiny skin for a funny world

Dear Moon of the lady dove and the lover's mind

Your time will come to get in home

without leaving your wings behind


dimanche 10 mars 2013

Temps mort



Un temps
Mon cœur
Attends
Cela n'aura qu'un temps
Autant ne pas œuvrer
Trop vite en la matière
Féconde des pensées
D'où naissent les idées
Qui font le sang verser
Dans la coupe que tend
L'effort lame aiguisée
Par l'Homme
A tout
Instant


dimanche 3 mars 2013

Sacré-Cœur



Ah Sacré Sacré Cœur
Quand Il te prend matin au corps
Et qu'Il t'élève sans effort
Jusqu'en des mondes de douceur

Ah Sacré Sacré car
Il peut changer la donne quand
Le long désert où tu t'égares
Semble sans fin Folie fredonne

Un chant qui vient gonflé d'accords
Te rappeler qu'en chaque coin
De l'Univers résonne encore
Les voix des mille amis de loin


samedi 2 mars 2013

U



Au cœur des temps de crue
Je vous aimais repu

Comme j'avais tant cru
A l'ininterrompu
Du cours des fleuves bus
Comme j'avais perçu
Dans l'humide le U
Du nom de l'inconnu
Qu' Ulysse avait reçu
Des seins de Calypso

Mais nous sommes des sots
Nous allons à val l'eau
Et l'Utopie dans l'eau
Odysseu le sait
Conduit à l'autopsie
De la folle Psyché

Je descendais du haut
D'un U courbe en son bas
Et sur l'autre versant
Balancé de ses bras
Je la vis s'effaçant
Qui s'éloignait de moi


vendredi 1 mars 2013



Je vous aime de loin
Comme on aime l'oiseau
Qui n'est guère qu'un point
Dans le ciel
Et dans l'eau


dimanche 24 février 2013



Les cœurs humides
Fondent plus vite encore
Au soleil des yeux verts
Qu'en un désert aride
S'engouffre l'eau des airs
Dans les rides des corps
Et les plinthes des terres





dimanche 10 février 2013

Cycle



Quand l'année du Serpent
Te pend au nez
Le temps des changements
Peut bien sonner

Le Verseur d'eau répand
Pour mieux drainer
Des morts et des vivants
L'eau bien-aimée

L'arcane du Sans-Nom
Sera nommée
Comme tout ce qu' Elle prend
S' y reconnait

La Mue est plus profonde
Que l'est la Plaie
Et jusqu'au cœur du Monde
Tresse l'Année
La peau de l'Anaconde

Tombe et Renais




samedi 9 février 2013

Le jour dit du non-temps



Le jour dit du non-temps, ne le réveillez pas : on laissera le jour décider où la nuit débutera son cours, on plantera l'aiguille des horreurs et des mines dans le noir cul de sac opaque de l'oubli, on nagera longtemps sans savoir bien vers quoi, on passera le cap des sirènes mornées, où l'on déjeunera de rêves éveillés, dans une assiette à trous, pour que les aliments puissent mieux respirer, avec une fourchette en forme de nuage, parce que le contraire serait trop volatile, on mangera aussi des siestes à la framboise, des hamacs à la fraise et de l'eau parfumée à l'ombre des Tropiques, on perdra pied souvent, mais pas deux fois le même, quelquefois on dira des choses sans pareil avec l'accent léger des oiseaux xylophones, des choses comme ça, qui changeront de sens à chaque unique fois qu'on les prononcera, qui changeront de sons et seront éloquentes, comme une page blanche qu'on plierait en bateau. Alors, on y embarquera tout ce monde changeant, comme Noé jadis, on lèvera la voile, on laissera le temps sortir de son coma, on aura pris bien soin de lui laisser les clés du cul de sac où sont bien cachées ses aiguilles - car il y a des gens qui perdraient mieux la vie que de perdre leur temps, il faut penser à eux, c'est aussi ça l'altruisme, un lieu de compromis, bien trop compromettant -, mais quand tout reviendra, le temps et ses aiguilles et le monde qui court en confinant la vie, nous serons loin déjà, la voile en papier blanc aura battu des ailes, comme le grand navire léger de Peter Pan, et nous voyagerons de non-temps en non-temps, à la recherche du secret du Petit Rien, qui fait tourner la vie, lentement, lentement...



dimanche 13 janvier 2013

Science-fiction et mouvements lexicaux



Un monde où tout contact humain s'établirait toujours, par connexion instantanée réciproque et formulaire préalable administré d'office, redéfinirait, par là même, la valeur intrinsèque de l'acte nommé viol, hissant celui-ci au plus haut échelon de résistance humaine : le viol n'étant plus alors celui d'un corps étranger, mais d'une interdiction et d'une rétention de chacun en soi-même.

Au delà de toute la bavarde science-fiction que cela entraîne, un pareil scénario, certes pris au rabais, actualise au moins ceci :

Le monde change, les termes demeurent, mais leurs enjeux et leurs connotations, morales et politiques, en sont profondément, chaque fois, bouleversés : parce que l'image et la couleur que chaque mot projette, soumises aux aléas des vents contradictoires, sont aussi illusoires que les mondes nimbés qui s'agitent en haut...



vendredi 11 janvier 2013

Dialogue



Qu'as-tu fait de ton lit ?

Je l'ai rempli, répondit le fleuve, avec ce que le ciel m'a envoyé de pluie, fugace et clandestine, comme tous les vivants qui habitent mon cours, et vont s'éternisant, au-delà de leurs jours, au fond de mon abîme, où s'éteint ce qui fut et renaîtra racines, emportées loin de moi, mais recueillant un peu de cette pluie des cimes, que la vieille machine, à jamais, me destine.



jeudi 10 janvier 2013

De sagesse lasse



Nous confondons trop souvent sagesse et indifférence.
Tout se passe comme si la vertu essentielle du sage était de laisser faire. Vous dîtes à un enfant "sois sage" et l'enfant, qui ne sait pas encore le sens perverti de ce monosyllabe, comprend "ne touche à rien", et l'enfant, par la même, a déjà tout compris.

Être sage, c'est avoir eu toujours les mains blanches de tout, c'est, du reste, se laver les mains de tout ce qui nous gêne, du beau ou bien du laid, du rire ou de la haine, c'est n'en avoir au fond strictement rien à faire d'être ici ou là, là ou là-bas : c'est épouser la cause du lâche qui s'en bat...

Ce sage là est bien plus répandu qu'on ne le croit : il sourit vaguement, et le monde applaudit son calme mesuré et maîtrise de soi, qui ne cachent rien tant qu'un lourd mépris de tout.
Ce sage là n'a jamais été partisan d'une idée bien à lui : profitant à l'étale d'un courant modéré, il n'a hissé la voile qu'au moment d'être vu, afin d'être admiré.

Le véritable sage est quant à lui bien rare : et pour cause, à peine sait-il penser qu'il a déjà un pied posé sur l'échafaud, et l'autre pied grattant le sable du mensonge, pour révéler le Vrai, avant le coup de faux.

Car à la vérité, l'ancien métier de sage n'est jamais à envier : les vieux sages fleurissent dans des contrées en paix, où leur bonne sagesse ne leur servira guère qu'à nourrir en mourant des théories de vers ; et le plus jeune sage, des pays bien en guerre, ne passe pas tant de saisons, car la sagesse enfin n'a jamais constitué qu'un manteau bien trop fin pour supporter l'hiver.

Alors, devant l'équation lasse, qui tend à faire du sage un mort, un isolé, ou juste un pauvre con, j'admets pour vérité cette phrase d'Amiel, allègre de promesses,

Le monde est à la Volonté
bien plus qu'à la sagesse






mercredi 9 janvier 2013

D'un souvenir plein, d'un amour vide



Nous perdons tout, partout, toujours, et c'est plus fort que nous : nous ouvrons la main et le coeur en même temps, et Tout s'enfuit, et Tout semble si flou, que même les yeux les plus avertis n'y reconnaitraient rien, n'y verraient que le Vide ayant chassé le Tout : le Vide, toujours plus fort que tout, le Vide ensemenceur, créateur, sans vergogne, de vacuité pérenne, qu'il nous faut accepter, puisque nous perdons Tout...


samedi 5 janvier 2013

La Nuit



L'Homme, déconnecté du monde,
connaît alors
La Nuit,
infini des possibles de l'Imaginaire,
espace enclos jadis par une cloison d'yeux
trop regardants,
et qu'une inclinaison vers des yeux plus discrets
- mais combien plus brillants -
rend à sa liberté, 
apprise de non temps.