Tandis que des oreilles du temps
Coulent des larmes de caïman
J'écoute ton balancé je sens
Venir à moi l'ivresse mon sang
Bouge dans ma déveine
Nous sommes des aliens
Ayant atterri là
Il y a bien longtemps
Alors j'étais enfant
Je contemplais le ciel
Et toi à l'autre bout
Tu m'envoyais des ailes
Pour que je m'en vêtisse
Tu m'envoyais prémice
D'une fusion prochaine
Des ondes de délice
Qui stimulaient mes pennes
Nous avons bien erré
Dans les villes saignantes
Toi au milieu des foules
Et moi dans les marais
Et nous communiquions
Par empathie je crois
Jusqu'à ce jour où j'ai
Oublié qu'autrefois
Je volais avec toi
Dans les nues je planais
Et je t'ouvrais la voie
Où es-tu aujourd'hui
Je n'entends plus ta voix
Et j'ai peur quelquefois
Que me prenne l'ennui
De vivre loin sans toi
Es-tu celle qui luit
La luciole des bois
Es-tu perdue de bruit
Inaudible pour moi
Allons il faut rentrer
De la nuit vient le froid
J'ai allumé vela
Au cas où tu viendrais
J'ai laissé tout ouvert
La porte et puis mon coeur
Et j'ai tracé d'un trait
Le chemin du bonheur
Rentre mais sans frapper
Tu vois je n'ai plus peur
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