vendredi 5 novembre 2010

L'Aveu




Si tout n'est que vanité, l'aveu du vain me ravit...

(Propos vainement cités,
peut-être attribués à Personne, après qu'il eut terrassé Polysème, à petits coups de beaujolais nouveau...)



dimanche 10 octobre 2010

Sur l'air d'une complainte au clair de pinte-lune




En fenétré de fenêtre
L'horizon s'amoindrit
A mesure que le verre 
Se brise
Et que les voix s'effacent

Je n'appelle pas à l'aide
J'appelle à la fenêtre
Où jadis un pierrot me conviait à la fête

J'ai brisé tout ensemble

Le Pierrot

Et le vers

♫ Ouvre-moi la porte pour l'amour du feu ♫

♫ Ma jeunesse est morte et me voici vieux ♫



vendredi 18 juin 2010



Corsaire ou pirate ?

Non, tête de proue en hâte du radeau que tous avons boisé des rondeaux de fois et des milliers de voix -- mais vois donc ! c'est la mer au goulet de la rade que tu bois sans mot dire au goulot des années comme tapouille échouée doucement au dégrad...

D'un Maroni j'ai fait un océan, ballade ! Méduse nous convie à ses rêves d'Hellade...


mardi 18 mai 2010

Et peut-être une larme au terme du chemin...




Le rire est

Dans les larmes

Un sourire de lune

Au plus sombre des nuits

Hésitant retenu indécis en suspens

Une plume volage animée par le vent

La parenthèse ouverte à nos rêves d'enfants


   --  Ce libre espace offert  ♣  aux rites du Printemps  --


(  ♥  )

lundi 17 mai 2010

Oracle au rabais...



OUBLIE-TOI, TOI-MÊME...


(Précepte oublié dans une bouche d'égout -- à Delphes...)



samedi 15 mai 2010

A rebours d'un reflet...



Le reflet de la vie dans le coin droit de mon écran me pousse à finir cette phrase abruptement et presque sans y semer de sens...

Retournez-vous !

Le reflet de la vie dans le coin droit de vos écrans invite à voir la vie vraiment et presque sans y chercher de sens...

-- Mais... Eurydice ? 

-- Eurydice n'est jamais que le reflet inversé de la vie dans le coin droit des yeux de celui qui traine, à contre-sens, un mirage de vie...



vendredi 14 mai 2010

Epilogue achéen



Le réceptif insoumis, en sautant dans le feu, abandonnait la terre mère... 

« Je n'avais que mépris pour les antiquités dont jadis j'étais fier et qui, je le croyais, m'avaient rendu plus fort. 


Mais l'argile, se faisant, peu à peu devint noire, plus noire qu'un sang mort et je compris l'erreur qu'ont commise les villes, de se costumer d'or en passant sur le grill » 

-- tel un cri de Stentor, dans la chute d'Achille...




jeudi 13 mai 2010

Divergences orthopédestres



Un pied applaudissant l'annonce d'un départ
et l'autre résigné à se tourner les pouces... 

Un peu de cohésion, messieurs, moins de secousses ! 
Si chacun va son train, on fait le grand écart !
Si ça cloche entre vous, irai-je à cloche-pied, 
chercher la colle au bout ?

En fait j'allai de biais, 
démarche d'écrevisse, 
afin que mes deux pieds
jamais, jamais ne vissent 
où menait le sentier

des crevettes, aux abysses...


☺☻☺


Esquecimento



Mergulhar e mergulhar na solidão da água e esquecer, esquecer ate a cor do seu próprio coração ! -- Mergulhar a vergonha numa profunda noite e ainda nascer no esquecimento do grande Rio Rei...


lundi 3 mai 2010

Griselda Alinda Chuva



Dans les pattes mousse du chat 
Lunatique frisson 
Plus douce que la pluie 
Qui s'affole en mousson
Sur la pierre polie 
Par mille ans de passions



dimanche 2 mai 2010

Serpenpage



Je ne cherche plus dans le serpentaire

un serpent,
au ciel ou sous la terre, 
je n'arpente jamais
que l'envers des remparts,
 ces créneaux oscillant 
entre les mille morts
que l'on peut espérer
à chaque creux du fort.

J'eus été un bon écuyer,
un moyen-orageux,
à verser sous la pluie,
en parlant aux nuages,
mes angoisses d'ennui.

J'eus été un bon page
et dans un livre blanc,
poussiéreux et sans âge,
j'eus pâli lentement...

jeudi 22 avril 2010



Je suis un paysage immense et comblé de hauteurs, accroché à l'iris d'un aveugle boiteux. Je suis un ciel farouche inondé de lumière que des nuages noirs traversent en grondant. Je suis l'abîme lent où mes yeux vont tomber, de cette chute Icare se relève et il ment : il n'est pas mort, il s'est brûlé les yeux hélas et l'infirme d'Hélios, en boitant sa détresse, devient de Thrace Homère -- ta trace, héros, s'espace...



lundi 19 avril 2010



La part du diable en chacun de nous, ce doit être ce fragment d'imagination naïve qui survit au sinistre fracas des années de matière... -- j'ai dit "diable", mais libre à vous de substituer à cette figure trop évocatrice n'importe quel nom de plante colorée ou bien encore, un mot pris au hasard dans une langue inouïe. -- Il n'est de diable que dans l'idée, et l'idée ne se fait pas mieux entendre qu'un ermite muet...



mercredi 14 avril 2010



J'allais louer, à grands coups d'hyperboles et de vers bien rimés, la compagnie paisible de mon chat -- c'était inestimablement ridicule et sans doute fort pouetique -- quand elle a soudain fait un pas de côté et glissé sur ma jambe à laquelle elle s'est rattrapée de justesse, l'étreignant de toutes ses griffes pour ne pas subir l'humiliation de se retrouver le cul par terre. Ma jambe manqua ressembler à un jambon : fin de l'idylle félin...



samedi 27 mars 2010

Hôtes et souliers...





Les pirogues aux pieds des ponts et des pontons sur pilotis sont comme des chaussures aux pieds de nos maisons : discrètes, attentives, elle disent qui est là, cette nuit, en ce lieu. Quelquefois, une tongue de droite, égarée dans la coque, indique que votre hôte est sorti le pied nu : marque de courtoisie, le pied droit découvert laissera l'autre pair avertir le palier

-- Si l'indice est de vair, Cinderella y est...




mardi 23 mars 2010

Natal



Terre natale ? Non, je ne me souviens pas, l'humus avait changé, les arbres étaient tombés, l'eau seule semblait dire les morts dont la terre brûlée n'avait pas souvenir.
Pourtant dans ce reflet qu'elle me donnait à boire, je ne voyais qu'un ciel, tantôt blanc, tantôt noir -- et traversant l'écho moribond de la nymphe, douze longues syllabes, venant toutes de biais : 

" Natal est un gitan, ce dieu noir à tes pieds... "




mardi 16 mars 2010

La mamelle seringue et les trois orphelins


☺☻


Trois petits chatons roux me prennent pour leur mère

ô mamelle seringue, emplis-toi de bon lait !

A gaver le gosier d'orphelins, je me sens

devenir Pétronille et ses 120 enfants... 


☻☺☻☺☻☺☻☺☻


Du lait reconstitué au conte de Ponti

et jusqu'à Peter Pan 

poudre de lait, poudre à voler,

poussière, tu n'es que poussière !

-- de fée... 


☻☺☻☺☻☺☻




dimanche 14 mars 2010

Grisemine



La vie ? Souplesse et légèreté : un chat dont le squelette s'anime par magie ! Quand le chat crache son dernier miaulement d'envie, il advient alors la plus triste des métamorphoses : la souplesse se fige en rigueur improbable et cet élan de vie, que les peuples honorent, cet équilibre lent qu'un long félin érige, n'est plus. Portez enfin le chat jusqu'à son lit de mort : il pèse tout le poids de ce qui s'y est tû...


samedi 13 mars 2010

Sommeil ouateux...





Siestant l'attente avec les pieds, un chat dans l'œil, un chant dans l'ouïe, l'oreille ventouse l'oreiller au point que le coton s'entend pendant la nuit : sommeil ouateux, de pure cellulose je suis fait, de pure cause sans effet, oui s'en est fait ! une amibe s'invite et je suis à ses pieds : la perfection, c'est un ver d'eau, c'est un mollusque malléable, autant que l'est, pauvre de nous, la volonté qui va, s'en vient, te quitte et te reprend chagrin, comme la marée prend le sable et l'abandonne entre tes mains...




mercredi 10 mars 2010

Les papilles des anges



Désapprenez-moi ces leçons où sont le triste et le maussade : je ne veux plus rien professer, j'ouvre la porte et tu t'évades ! une chanson bleue sur les lèvres, un verre de rêve entre tes mains et je m'écoule ou je m'anime -- après avoir vécu longtemps, en pantomime d'être humain...

Balancez-moi ces vieux cahiers, toutes ces lois, ces hobereaux, balancez-moi toutes ces rimes, ça n'sert à rien sur un bateau ! mieux vaut la rame en bois-pagaie qu'un triste roi dans un château !

Balancez-moi aussi très haut que je m'agrippe à ce nuage, au corsage défait du ciel où vont s'immensifier, sans âge, les ailes papilles des anges...





samedi 6 mars 2010

Griselda aux ailes des cimes :






Un goût de graine entre les dents, trois coups de penne, entrez, j'attends

Beaucoup de pluie, pas une aubaine, et ce foutu mal qui me prend

L'haleine vaine d'un bon vent, soufflant dans mes veines, vas-y !

Bois de ce vin qui ébaubie les muqueuses de tes papilles

A peine viendront tes amis, l'ennui, la haine et le mépris


(J'ai honte aujourd'hui de convier la pluie, Hyaline, à ma grisaille... )





lundi 1 mars 2010

♥ Within a tear ♥ The bubble song ♥



♫ ♥ ♫

Gone in a bath, gone as a fish ! Someday, I 'll do the same, looking for this lovely mermaid he should have seen in the last frame : this soap bubble, the last he blew into the blue sea to the end -- my grandpa was always singing ! Yeah ! Boby swings the bubble song ! And I 'll keep swimming for a long...

♫ ♥ ♫


dimanche 28 février 2010

∞ No mad ∞



∞ ∞ ∞

Non non ! il n'est pas fou

le Nomade

Il sait bien que le début du monde

est partout

-- au goulet de la rade

∞ ∞ ∞


jeudi 25 février 2010

La Boudeuse



Je ne sais plus quoi dire
Ou je suis tout ému
D'avoir vu cette fille
Qui traverse le monde

Sans un mot sans un bruit
En boudant
Simple moue
De ses têtes oblongues

Que six voiles inondent

Laissant aller
ça et là
Sa chevelure blonde

Aux
trois
mâts

qu'elle bombe

Comme un torse tout blanc

Où les vents vagabondent




mardi 23 février 2010

Fuuuuuuuuuuit...



Un soudain bond, une envie malhabile

De perdre pied dans la fuite idéale --

Je me souviens de ma vie vagabonde...





lundi 22 février 2010



Mon écran est bio et affiche tout en vert. Il y a moins de plumes de canards que de canettes qui passent sur le fleuve. Mes sixièmes font moins de fautes que mes secondes et il y a, ma foi, moins d'espèces d'insectes que de sectes infectes à pulluler suspectes. Ah, j'oubliais, les chauve-souris qui, comme moi, s'enfoncent dans la nuit, leurs têtes à l'envers -- ne riez pas, ce rictus inversé vous fait un chapeau bas.

^


dimanche 21 février 2010

Carmen power supply of fantomas to the butterfly...





Homicide interactif à cliquer dans le noir
Tu meurs trois fois le jour
Quelquefois tu t'épargnes
un long chantier t'ennuie
c'est un crapaud qui bave
Allons chanter la nuit
les crabes sont bien braves
à te suivre partout
comme s'ils avaient bu
de ce fleuve repu
par les morts qui s'y lassent

Je chante

Faux hélas
mais le public à pinces
m'applaudit quand je passe

-- à l'oblique...

un morpho !

-- Grince !

(belle grimace)




samedi 20 février 2010

Anne à Condé



Un serpent peut en cacher un autre
Un anneau s'imbrique en lui-même
Un nem est un nid de secrets
Un losange est un love de V
Un ego n'est pas gai
Si son esprit n'égale
Le nez de Cyrano
Saint Bric en lui-même
Cherchait dans un losange
Une manière obscène
De disposer la queue
De deux anacondas
Qu'il avait assommés
Sur les bords de la Seine
La Fronde à la pagaie
Bandit !
dit Anne à Condé
On vous condamnera !

<><><>


lundi 15 février 2010

Sucuri Jiboia !



Un dimanche au-dessus d'un love Anaconda, vierge comme la nuit dans les yeux de Nera, avait présagé l'aube au dessus d'un géant. Dans les branches un bourdon, nommé Fred éthéré, s'assoupissant sur moi, disait "je vous salue, sucuri jibóia !" Un scorpion séduisant éteignant ses yeux las se balançait vers moi sans soucis du boa...




jeudi 4 février 2010

Hiérarchie des sens




Hiérarchie de nos sens attestée par un gâteau gaufrette en train d'être engouffré : on ne saurait discerner le carré de la gaufrette en sa totalité, mais on peut largement le mettre tout entier dans la bouche qui, seule, a pouvoir de gober le gâteau et la crème -- aussi mauvais soient-ils -- d'un coups de langue avide, et presque sans mâcher... Moralité ? aucune, on ne parle pas la bouche pleine !

¿



mardi 2 février 2010




Intime infirmité de l'Homme en sa plus grande joie : saisir au cœur des choses un Amour et sentir, par pudeur, le besoin de lui donner un nom... il sera Dieu, Misère, il sera votre fils, engendré de Lumière, il sera ce destin, ébranlable, éphémère, enfantine pudeur d'un hasard que les hommes évitent de montrer puisqu'il n'est autre qu'eux, à l'instant de s'unir, en ce rite païen qu'on a peine à nommer, qu'on ne peut que flécher, qu'on ne saurait saisir...

(♥)





samedi 30 janvier 2010



Chaque fois qu'il me vient beaucoup d'amour à exprimer, c'est sous forme d'images que ces choses m'arrivent.

Par malheur, un pinceau est pour moi d'une commodité semblable à celle des baguettes qui saisissent le riz chez les peuples adroits.

je ne sais rien manier qui sache écrire en grand ces images qui passent au creux du vivant

-- comme l'eau qui gonflait ce fameux grain de riz

(je l'ai croqué, avalé, fini...)





10 minutes à peine avant qu'il se pointe et je ne sais pas même quoi lui dire...

il va rappliquer c'est sûr, de partout à la fois, on ne verra plus que lui, précédé de ses coqs !

Son arrivée triomphante, inéluctable me peine...

j'eus aimé, ce matin, que la nuit s'éternise au moins jusqu'à demain...

Mais à quoi bon, il vient, le voici, il est là !

Ce nouveau jour serein à la gueule pérenne,

bruyant comme cent chiens lorsqu'il monte hors d'haleine,

à l'assaut du saurien comme aux portes du

ciel






dimanche 24 janvier 2010





I can't remember how I came to ground

my such innocent taste for sleep,

no more able to find inner

the way to swim outside this "RIP"...

what rip is it ? on my hammock,

a ripple when the candles smoke...

and when the glass, broken by heat,

made in heaven, reflects the past :

this nonsense way to dead countries,

this awful path to no exit...





samedi 23 janvier 2010


♫ ♫ ♫


J'ai un refrain pour chaque jour


qui ne reviendra plus jamais

Ainsi j'écouterai toujours

la même zic sans me lasser

C'est pas qu' j'oublie dans mon bocal

ce que les années m'ont donné

mais comme un poisson je renais

à chaque cercle que je fais

L'amour enlové concentrique

est centripète et tu peux bien

perdre la tête dans la crique

à écouter chanter matin

cette sirène au large antique

que les marins craignent d'aimer


♀ ♀ ♀


jeudi 21 janvier 2010

L'emplumé pharmacien, un balai dans le c... , me disait "placebo" comme il dirait "sécu"... oui certes, sa sécu a un trou elle aussi, mais à moi ne me plaît d'être reçu ainsi qu'on reçoit une plaie qui vous bouffe le... dos. Alors certes, oubliant le futur placere, lui avais demandé "quécéquoi placébo" ? Les mots ne me viendront que par nécessité, le rire, au roi des cons, ne lui viendra jamais...

vendredi 1 janvier 2010




Orphée à Eurydice

Pourquoi t'éloignes-tu ? On était arrivé !

-- Et toi pauvre insensé, homme de nostalgie, quand donc cesseras-tu de toujours convoiter le cul de ton passé ? Regarde ce "ci-git", c'est ici que je vais, victime de ton geste évidemment fatal, au rendez-vous brutal entre Espoir et Regret...