samedi 30 août 2008

Comma sabbatique entonnée soudain à l'orée du monde, carme suranné d'une fille lune : le chant de Yara est champs de folie, mélodieux blanc récif ...


Hymne à Diane sans lune
Gloire au soleil pâlot
Fraicheur au soir des canicules
Tournesol entêté à monter jusqu'au Sol

Déséquilibre aux pôles
A tomber dans le ciel
Du côté de l'âme et du beurre
l'éperdu butterfly

Ivresse de la flamme
éphémères sans cesse
A les croire éternels
autant que la paresse

Disparaisse la dame
et revienne son ombre
un peu plus claire qu'elle

(à les croire jumelles)

tant elles sont dissemblantes
par leur parenté même

oserais-tu le dire
qu'il n'est pas de sabbat
qui te fasse frémir

(au dedans de toi, aime)

un violoneux désir
de glisser doucement
tes mains dans l'engrenage

(pour arrêter le temps)

dessus ce plaisir vague
qui encense tes sens
en un fameux frisson

(je parle de la joie)

d'échanger quelques sons
avec un être vrai
qu'une pulsion sereine

(ou la grâce d'un roi)

descendu droit de Ré


Ferait Renaître Reine

...

mercredi 27 août 2008

Aux lèvres des regards...


Elle me regarde Elle me dit

Pourquoi passer puisque présent
c'est un moment qu'oncques ne vit
se prolonger ? Il est tentant
de penser que la permanence
des couleurs figerait le temps

Mais persistance point ne dure
la rémanence t'accompagne
au sortir d'un très long sommeil
les yeux fermés sur une image
hallucinée à ton réveil
comme l'éclipse que l'on sait
occulter celle-là qui pleine
brillerait de son absence même
dans la nuit retrouvée
que l'on salue - Qui sait
si la lune offensée
n'en fuguerait séant
au point de nous laisser
dans une nuit trop noire
tous gris comme des loups
ameutant leurs brebis
pour mieux les décevoir...

Il faut saluer celle-là qui brille
non cette autre qui l'occultant
nous rend aveugle autant
que la chauve-souris !

et quand bien même prie
les yeux clos vers l'autel
pour ne pas trop en voir
la paupière élégante
sous son mascara noir

elle n'a point tant de prix
que la pupille latente
sous l'iris hirondelle

fleurissant tel un carme
dans les yeux de Cybèle
les promesses fidèles
aux lèvres des regards

...


lundi 25 août 2008

Les 54 restantes avant le jour...


Qu'il n'en reste plus qu'une ou qu'il en demeure cent
la nuit est aussi noire à l'instant du néant
qu'à la fin où pâlot subitement descend
une perle murie. L'insatiable géant

grandit énamouré des caresses de Pan
Le fruit de notre union titanesque serpent
entre les serres pend de l'aigle Jupiter

L'injure est à Junon maintes fois trop amère
Ton fils au berceau paie le prix de l'adultère !

Or ses mains potelées tortillaient trois serpents
Qui semblaient à l'enfant trois hochets innocents

Aux lueurs du matin, les trois leurres s'affairent...
à défaire les nœuds qui leur coupent le sang !

La lumière attendrie vient bercer l'orphelin

elle le baigne, elle le soigne, elle le vêt de son lin

la graine que les dieux ont mis entre nos mains

pour habiller de blanc les enfants de demain...



dimanche 24 août 2008


S'il vient à vous, laissez le dire...
Laissez-le saluer la lune et l'ouragan
il s'en ira bientôt car son ire est tarie
la colère lui va comme un gant

Un chant pourtant l'anime
au chantre Orphée le lie
un mirage de pierres
de lune ou bien de lyre

un miracle éphémère...

mardi 19 août 2008

Un début pour que la faim suive...


à 36 elle s'élève...


L'aperture n'est pas innée

elle grandit avec le temps

jusqu'à devenir

ce gouffre béant

d'appétit dément

...

Qui ne tarit plus

Mais trop vieux
Se tait

Entre huit et neuf

Portées disparues

...

à dix un convive

va prendre congé

si tôt qu'il pourra

marcher droit at home

...

14 ans déjà

qu'il n'a plus vécu

qu'à l'heure où l'on croit

qu'il faut vivre un peu

avant d'être las

...

18 ans passés

20 années déjà

21 fleurs

sur son front fanées

l'ombre d'une croix

...

24 gerçures

à l'endroit des clous

qu'il n'a pas plantés

son dernier voilier

(pirogue de bois)

...

L'homme qu'elle étreint

n'a guère besoin

d'aucune pagaie

un courant l'entraine

sans nulle marée

...

Lovée dans le bois

la mémoire entend

s'éteindre une voix












Avrel