dimanche 27 mai 2018

Poésie pratique, tactile et odorante




Pour qui chercherait la poésie sous l'idylique ombrelle de soie et de dentelle, sous l'or qui ensorcelle aux îles de Cybèle, à l'aube des ruelles, et dans les yeux d'icelle...

Ne cherchez pas si loin : elle est sous les aisselles, dans la cellule blanche d'un tableau excell, dans le sel saupoudré au creux de la vaisselle, et jusque dans vos selles...

La poésie crécelle dans la bagatelle que deux corps lovés scellent : on la décèle aussi, au dire de l'anophèle, aux lointains décibels de l'âme qui transpire sous la peau qui ruisselle.







(* dans son sang qui ruisselle)



samedi 19 mai 2018

Curriculum vitae - In fine -




Par l'intermédiaire des dernières idoles
Idole de cire idole de son
Idole de l'essence des plus grands frissons
Par l'entremise aidant des plus simples passants
Passante qui susurre à l'oreille qu'elle frôle
Et pour ne rien rater de ta belle imposture,
Par le biais des traverses qui mènent à mesure
De folie de hasard aux rimes farandoles
Allons à la rigole en allant à va-l'eau
Allaitant au Léthé des eaux de l'oubliette
Nos bouches chenapantes voisines des fossettes
Et notre cœur avide des fruits de tes saisons

L'amour la joie l'automne et l'aride désert
Où la raison se perd dans les dunes prisons
De l'âme qu'elle esseule qu'elle abime et enserre
Au fond de mille lois parfaites par les pères
Que des enfants saluent en laissant loin derrière
La maison le vieux Lare et les vieilles manières
Des gîtes de l'enfance où courent les prières
Les dernières lumières des dernières idoles
Dorées de la mémoire qui dans le feu s'immole

Et me voici déjà vieil homme sur la terre
Mille fois fracassé le froid miroir t'altère

Qui était cet enfant qui regarde la mer

Au loin passe une pie puis plus rien puits mystère

Sur l'artère du temps nous sommes un battement

Entre deux souffles d'air

A peine un mouvement


Fuuuuuit !


L'enfant vit poindre au loin

un flash


une lumière