dimanche 27 septembre 2015

Les douze coups de la lune (Ou Dieu-sait-quoi)




Something moved
Les étoiles ont senti sa présence

Are you safe

Mirage en rémanence
Is remaining my remembrance

Je compte sur mes doigts

Les fées

Fairy tale of a very far away romance

Last chance

Am I looking for a ghost life

Je compte sur mes doigts

Les fées

M'annoncent ta présence

1, 2, 3, 4

Je fais brûler dans l'âtre
Un petit peu d'encens

4, 5, 6

Oasis

Dans mon désert l'absence
Un sable qui remplit
Les yeux caves les sens
Abolit les soucis

Deep mind

Why can't I find
The place Is everything

A lie

Je compte sur mes doigts

Les fées

Roupillent dans la paille
I walk under the moon
Appears tonight so bright

7, 8, 9

Je me fais cuire un oeuf
Dans la poëlle brouillés
They 're almost looking like
Some pieces of my brain
C'est qu'on n'est plus très neufs

Je compte sur mes doigts

Les fées

La lune s'est voilée
We 're waiting for a stuff

10, 11, 12

J'ai bu la pleine dose

You choose

Your home or such a cruse

Elle bouge

La lune dans ses draps
Semble se réveiller

Je prends

Ce soir une dernière fois
La vie à bras le move

Si rouge

Je compte sur mes doigts

La porte au loin s'entrouvre

Je compte sur mes doigts

(Je ne sais plus compter)

Il était une fois

La lune dans le goufre

Le conte au bout des doigts

C'est fait



samedi 26 septembre 2015

Points et questions en point de mire




De longueur d'homme en langueur d'être
De molécules en atomes
Combien de fois peut-on bien naître
Combien de moi combien de formes

Combien de lunes dans la tête


Et dans la masse des arômes
Que l'on pressent sur toute femme
Si les chemins mènent à Rome
Où mènent les cheveux des dames

Qu'on chemine en cherchant Shalom 


Où mène où mène un coup de rame
A quel rivage à quelle rime
Et où s'attise toute flamme
Dans quel foyer dans quel abîme

A quelle cime naît Salaam


Et pour quel or pour quelle mine
Pour quel impôt payé au sort
Pour quelle rançon d'une dîme
L'homme peut-il rentrer au port

Dans sa poche une bourse infime


Et pour finir où sur quel bord
A la barre de quel navire
Est-ce à bâbord est-ce à tribord
Que les marins la voient venir


La lente lente et douce mort
Qui les attend comme un sourire


La paix à la pénultième heure
Qui jà s'égraine en devenir


Salaam Shalom εἰρήνη
Et in alma pax in fine


Mais où mais où bat le bonheur

Dans quel tambour vieux coeur tanné


Où se déversent les années

Dans quel océan doux-amer


Il mit un poing en point de mire

A l'horizon d'un curieux port


Et s'allongeant la tête au nord

Il mit un point

d'honneur 


A rire









(* dans quel vieux coeur de cuir tanné
dans quel tambour de cuir tanné)

jeudi 24 septembre 2015

Point d'interrogation en point de mire




De longueur d'homme en langueur d'être
De molécules en atomes
Combien de fois peut-on bien naître
Combien de moi combien de formes
Combien de lunes dans la tête

Et dans la masse des arômes
Que l'on pressent sur toute femme
Si les chemins mènent à Rome
Où mènent les cheveux des dames
Qu'on chemine en cherchant Shalom  *

Où mène où mène un coup de rame
Au rivage ou même à la rime
Et où s'attise toute flamme
Dans quel foyer dans quel abîme
A quelle cime naît Salaam

Et pour quel or pour quelle mine
Pour quel impôt payé au sort
Pour quelle rançon d'une dîme
L'homme peut-il rentrer au port
Dans sa poche une bourse infime

Et pour finir où sur quel bord
A la barre de quel navire
Est-ce à bâbord est-ce à tribord
Que les marins la voient venir

La lente lente et douce mort
Qui les attend comme un sourire

La longue longue dernière heure

Qui jà s'égraine

A l' à-venir





* Qu'on chevauche en cherchant Shalom



mercredi 23 septembre 2015

L'Homme et la Mer




Comme des montagnes de pierre
Qui entretiennent notre allure
Je vais je cours je vole j'espère
A travers bonheur et blessures

Nous qui sommes de l'acabit
Des géants fiers et des ombrages
Coulons comme des macchabées
Quand sonne l'heure de l'orage

Et nous passons force est de naître
Entre la rive et le goulet
De la rade où le marin n'est
Plus qu'un point lointain en allé

Là nous pointons cet horizon
Où des sirènes de jouvence
Nous apprennent la déraison
Entre sagesse et puis démence

Nous nous heurtons à la dérive
Que les courants nous font chercher
Pour y mourir ou pour y vivre
Ou pour simplement s'y nicher

Comme des oiseaux au long cours
S'arrêtent sur la vague et font
De l'océan aux plaintes sourd
Leur confident et leur maison

Et là nous devenons nomades
Comme l'ayant toujours été
Pour des années pour les décades
A venir nous sommes hantés

Par la quête de l'inconnu
Celui qui attire les os
De l'homme esseulé presque nu
Jusqu'à l'amarre du bateau

Alors voilà c'est le voyage
La longue lente pâmoison
L'homme a épousé le naufrage
Pour des centaines de saisons

Il a dit oui et oui toujours
Et la mer a répondu non
Car elle sait qu'un oui d'un jour
Pour un homme ça n'est qu'un nom

Et le témoin soûl c'était moi
Je m'en souviens je m'en souviens
La mer vêtue de vague soie
L'a repoussé loin vers les siens

On n'épouse point cette fille
Jeune depuis l'aube des temps
Les marins le savent aussi
Nul homme à sa main ne prétend

Alors il a brisé sa voile
Il s'est cloué là sur sa proue
Au ciel s'est éteint son étoile
Et la mer l'a pris tout d'un coup

Mais en secret elle a pleuré
Peut-être qu'il était sincère
Celui qui voulait épouser
L'immensité de l'eau amère

Son navire a rejoint les cieux
L'océan a reçu ses voeux
Et dans la mer brillent ses yeux
Comme enfin Elle a dit je veux





mardi 22 septembre 2015

Pieds et paliers




De pas perdus en pas appris
De passeports en passe-empires
Et d'avenues en avenirs
Passe la scène de la vie

Nous y tournons quelquefois nus
Chaussés de corne sous nos pieds
Comme l'expérience leur sied
Ils font cas des déconvenues

Ils sont les marqueurs les fossiles
Des aléas de notre cœur
Sur eux se gravent indélébiles
Nos aventures avec nos peurs

Et que celui qui boite sache
Le chemin gravé la mémoire
Dans la plante du pied la tâche
Qu'y laissent bonheur et déboire

Nous hommes nomades du pied
A peine sédentarisé
Pour un tapis pour un parquet
Nous l'avons fait aller de biais

Et ce n'est pas rien si il peine
A faire levier contre la terre
Un pied de biche est une aubaine
Un pied de table est un enfer

Et si nous oublions parfois
Des mythes le talon d'Achille
Nous oublions qu'il soit de bois 
Qu'il soit de chair qu'il est fragile

Comme il supporte notre poids
Cet amas d'os en confusion
Du paysan ou bien du roi
Et jusqu'aux pattes nues du lion

Il se peut bien qu'un jour il cède
A la plus grande dépression
Lorsque nous autres fous bipèdes
L'emprisonnons sous la pression

De nos baskets paniers tressés
Pour protéger de tout contact
Nos pieds bientôt plus désossés
Qu'un poulet qui caquète en cage

Alors sortez sortez vos pieds
Comme un enfant sur le palier
En hâte oublie de se chausser
Pour dévaler chaussées fossés

Alors sortez oui sortez-les
Comme un fakir sur un brasier
La scène rude est un chantier
Où il fait bon nu-pieds jouer



jeudi 17 septembre 2015

Le noyé raconte




Dans le lit du fleuve
Un noyé raconte
Sa dernière épreuve
L'eau qui monte monte

La sirène ronde
Beau mirage qui
A chassé la honte
Avec les anguilles

Lèvres de Joconde
Sourire d'envie
A la fin du conte
Elle se déshabille

Dans le lit du fleuve
Le noyé remonte
En amont du rêve
Aux sources du monde

La sirène suit
Son amant sur l'onde
Et lui sans un bruit
dans une valse longue

Caresse son corps
Et l'amour qui monte
Ravive son cœur 

C'est la fin du conte





samedi 5 septembre 2015

Pêcheurs de mots




Les touches du pêcheur de mots en fin de ligne
Les vers à l'hameçon que la rime souligne
Et cherchez-y un sens le dernier chant du cygne
Ne signifie plus rien tout juste s'il assigne

Un rôle à la mesure des mélo-dramatiques
Histoires equivoques d'amour oh pathétique
Allez va pour chanter le chantier romantique
Où la pelleteuse est la belle de l'Attique

Car j'ai beau regarder qui se soucie des rites
La meilleure des rimes c'est encore la frite
Et si tout comme moi la chose vous dépite
C'est que la carte bleue dans le vide débite

Alors on va caser encore quelques rimes
C'est qu'en fin de journée on arrime on arrime
La corde à ce qu'on peut poètes et marins triment
Et pour quoi nom de dieu n'y a-t-il point de prime

Non non juste une bière alors tu t'imagines
Pourquoi j'ai tant de trous à mon putain de jean
C'est qu'on ne choisit pas qui est out qui est in
Comme disait Gainsbourg entre deux verres de gin

Au fond du bar vois-tu ces beaux yeux ces iris
Ne sont jamais pour toi mais pour ce sacré fils
De banquier d'avocat pas pour cet anarchiste
Qui dresse avec son sang la note des artistes

Alors on va rêvant en anglais à des if
Only I were a king would I receive a kiss
The green eyed lady inaccessible bliss
Still I don't understand why did I stay so stiff

Et puis c'est le matin le réveil asthénique
La caféine infuse et vient l'instant du pic
L'oscillogramme oscille et le coeur hystérique
Attend l'avénement des heureux alambiques

On pense au désert blanc on songe à l'Antarctique
Aux trous dans l'eau béants et aux dunes coniques
On voudrait se mêler aux rires de l'Afrique
Et puis on redescend on est en Amérique

On est un descendant de l'Homo Sapio-fric
On est rempli de tocs on est couverts de tics
On croit toujours pourtant à l'amour atomique
A la sirène halée de l'océan attique

Mais j'ai beau regarder qui se soucie des rites
La meilleure des rimes c'est encore la frite
Et si tout comme moi la chose vous dépite
Il nous reste toujours l'eau limpide des mythes

Et si tout comme moi la chose vous dépite

Allons semer des rêves

Venez

Je vous invite



vendredi 4 septembre 2015

Gaz et gazon




Gazez gazons les gars ont dit
Le joli green d'Amazonie
Coupé plus ras que les radis
Sortent de terre et l'asthénie

Touche bientôt le ver himself
Et tous ses potes et puis les elfes
Gandalf aussi se met au golf
Gazons bien net gazouille Adolf

C'est qu'on va vous couper les tiffes
Faudrait pas qu'y ait des trucs qui poussent
Au ras des pâqu'rettes si ça mousse
La brousse la bête se rebiffe

Faudrait pas qu'y ait des serpents choses
Et des machins fumeurs d'haschich
C'est stipulé dans la franchise
Interdit aux éléphants roses

Allez la coupe militaire
Et puis la raie ça va sans dire
On va vous recoiffer la terre
Vade retro on rase on tire

Forez forons dans la forêt
Vous scierez bien nous cirerons
Les bottes et le bois brilleront
Ma petite courez courez

Vite sans quoi ils couperont
L'humus et l'herbe sous vos pieds
Mais vous tondeurs et bûcherons

Jamais vous ne l'attraperez