mardi 13 mars 2012

Admettons (hypothétique ton, un tantinet savant)




Admettons qu'il n'y ait pas un, mais oui deux univers, tout à fait infinis et tout à fait divers, bien que très similaires...

Admettons donc aussi qu'étant fort infinis, ces deux univers soient en contact inconstant - cela irait de soi puisque deux droites peuvent fort bien se tripoter, du nez ou bien du doigt - on dit qu'elles sont perponpendifuniculaires, mais ce qu'on ne dit pas, c'est qu'elles n'en n'ont point l'air, selon qu'on les observe de face ou de travers...

Bref, admettons aussi qu'étant ainsi qu'il fut mentionné au dessus, ces univers puissent se fondre et se répondre, se mêler, s'emmêler, se joindre ou se disjoindre à volonté voulue, à profusion et même à longueur de journée...

Ayant admis ceci...

Il faudra bien un jour en finir pour de bon avec ces conneries de pays, de nation !

Sachant qu'un français vient d'un univers sur deux et qu'un guatémalien ou même un somaltèque peuvent bien être nés sur le même segment de droite d'univers, et que le fin des fins, un chien d'univers A qui croise un chat de B sont dans un rapport T de perpendiscuité, permettant donc ainsi promiscaninoféliniscordiscuité, qui mieux qu'un big et bang fait naître un tas de choses, qu'il faudra bien mille ans avant de bien tilter !

A bon entendeur, non mais !

;-)






vendredi 9 mars 2012

L'ancien ton




Dieu qu'il faisoit bon vivre
au temps des mirlitons
quand dans notre âme chienne
où paissent les moutons
passoit tantôt Lucienne
soufflant au dit bâton
des mélodies anciennes
de musiciens morts ivres
en musiquant dit-on

Dieu qu'il faisoit bon vivre
et qu'il estoit bon ton
avant le temps des livres
d'exemples de Caton
de parodier Malherbes
de cocufier Platon
et de se croire libre
en embrassant Minerve
au dessus du menton




jeudi 8 mars 2012

L' Evadée Monde



( ♀ )




Tant affamée fut-elle
au sortir d'un long somme
la femme au temps des rêves
en s'éveillant à jeun
au matin du dégel
qu'elle but sans réserve
le jus de l'arbre jeune
mettant verger à sac
faisant dit-on cul sec
le suc de sept cent pommes

Et l'homme qui passait
lui demandant nomen
l'homme encore innocent
oui l'homme à dents de lait
tout habillé de laine
apprit d'elle l'accent
qui coule comme sève
de source de pommier
du non de l'évadée
hérité nom de scène
Elle prit nom Éva
voulant se rappeler
que toujours femme va
d'un zèle osé fécond
à l'aventure ailée
à l'avenue des mondes
Et de ce verbe aller
conjugué d'océan
allant d'un pas halé
elle prit l'eau céans


Prenant congé d'Adam 

pour s'évader sans penne

d'un bien trop évident

jardin gardé d'Éden






mercredi 7 mars 2012

Soupe au Souk et Souvenirs Soudés



Il n'y a pas de mémoire commune et unique
seulement des souvenirs singuliers
partagés

L'union est toujours synthétique
au point que le vécu n'a pas trop d'incidence
sur le vivre à venir

Jetez dans cette soupe tout ingrédient passé
dans l'ordre qu'il vous plaît
d'adopter à la louche

Notre mémoire à boire est un potage épais
formé de mille couches
pris tantôt au rabais

Ce qui vient s'y ajoute
et peut-être s'y fond

Comme dans un grand souk
où marchandent les fous

le vin
l'épice
et l'or

la voix
l'espace
et l'air

La Vie
( last )
Past and Leaves


( but not
least )

Peace & Love





mardi 6 mars 2012

Siao Tch'ou ( 9 )





Le Petit n'a d'autre pouvoir
pour empêcher le Grand
que de l'apprivoiser
à force de présents

Miraculeusement son arme est la douceur

Il souffle sur le Ciel un ingénieux enfant

une brise d'Ariel
allégorie du Vent
qui retient le Géant
dans ses rayons de miel...

l'oblige en obligeant
ses vœux d'amant fidèle

à ravaler son fiel

 ( à se montrer clément )






Alméride



Dans le marc accrochant
l'épave du verre vide

Amarre ton regard
à l'ébauche liquide

D'un visage miroir
chaviré nu livide

Arrime ta mémoire
à l'encre épanchée
guide

De la lie dépôt noir
du sable d'Alméride


lundi 5 mars 2012

Une pause



Tandis que le coeur chante
le cerveau se repose
tout enchanté qu'il est
de se sentir porté
sur la dérive pente
vers l'ensemble des causes
qui tantôt le hantaient 
et ne sont désormais
que nuances de choses
à boire sans hâter
l'approche de la ligne
arrimage à la lie
signifiant
fin de pause




dimanche 4 mars 2012

Retombée...



Une vidange programmée pour chaque jour désenchanté...

Les anges vident les allées
l'Absonge est mort au bout des quais
les angelots s'en sont allés
ayant eu vent du grand danger
qui plane sur les jours d'après

Quand tout à coup les faits sont là
conséquences des causes que
l'on avait omis d'évoquer
quand tout allait oui pour le mieux

Et que les fées dansaient dansaient...


vendredi 2 mars 2012

Créole au coeur et rhum au cabestan



La mer allait tantôt au goulet de la rade

Avançant d'un pas lent vers l'aubade des rames

La mer allaitante eau des marins en évade

Nouveaux-nés fruits sans père héritiers de l'Hellade


D'un Maroni faisions un océan ballade

S'écriait le pécheur naufragé de la Dame

Une mama di lo à ses yeux ivres bleus

Espérait la venue des timoun au dégrad

Auxquels elle chanterait la beauté des ballades

La pagaie qui vient fendre un sillon dans la hâte

De voir jaillir la proue d'un navire nomade

Emmitouflé d'écume appelant capella

Tel un barde autrefois au faîte du printemps

Les princesses de l'eau

Wata mama marraine et mère du grand Pan 

Chapeautant rhum en tête

La fête des vivants

Insufflait doucement

La liesse aux bien-portants