mercredi 5 décembre 2012

Manifeste des langues-à-chanter (De la nécessité d'une dérive bienveillante de la langue embarquée)




Il ne s'agit pas d'être, à coup sûr, lisible pour certains, mais d'être potentiellement compris par tous : l'inverse est également vrai, également faux.

Il s'agit, dans l'absolu, de ne pas affirmer deux fois avec certitude ce qui peut être énoncé, la troisième fois, avec hésitation.

La musique peut résoudre le paradoxe, parce qu'elle n'est pas soumise à la nécessité de convaincre : c'est pourquoi elle est - peut être - universelle.

Au fond, Il ne s'agit pas de dire, moins encore de faire dire,
il faut
chanter
sans faire
chanter,
donner 
à voir
le mot
qui coule
en faveur
de l'autre
sans y attacher
de sens
défini
d'avance

Être dans la langue
comme une feuille à la dérive
ou comme le noyé
un simple îlot de sons
flottant magnétisé
par la berge électrique

d'un fleuve de parlers



samedi 10 novembre 2012

The fool on the hill




Like the fool on the hill
And the freak in the jail
ill with so loneliness
With dealing in darkness
Searching in dust and mess
For a body to bless
you won't trust anymore
Anything you might guess
As you look for a sign

Visible less and less.



dimanche 7 octobre 2012

Story of the hidden key



You know sometimes a key opens several doors, but most of time the door you aim to unlock has none of a single key, for there is some very strange way to unlock doors you just can't get before the door itself opens, and offers you the key... 

- and then a cup of tea, if it is five o' clock !



vendredi 5 octobre 2012

Childish eyes




If you don't see anymore yourself as a child on the water, then go off, far away from this riverside to another, and sing as you might have never sung before, since you own absolutely no identity, out of the reflection of your face in those childish eyes, same as yours, sometimes...



Les mots muets



Ta parole est rendue publique en faisant fi de l'essentiel : une criée de mots que tu ne diras pas.
Le coeur n'est point bavard, c'est la langue qui sait fort bien manier le leurre, afin de détourner l'attention publique, de l'averse intérieure des mots tombés du coeur, vers le jet maitrisé, synthétisé sans fin, qui ne dévoile rien qu'une pensée commune, publiquement donnée à lire dans les unes, amalgamées, pesées, proportionnées d'avance à l'étiquette blanche, qu'on colle sur nos bouches...



jeudi 4 octobre 2012

Feu !




Feu, beau Feu !

Quand Il rencontre Terre, et Vent,
Et qu'Il soumet aussi
L'Océan
A l'âme du Volcan. 

La préhistoire du Monde est à portée de bois...



mardi 28 août 2012

Agenda



Agenda

où le verbe se fait
nomen lit de l'action
où toute chose vient
quémander l'avenir
comme un sursaut d'élan
à jeun matin d'agir

 Quand bien même le temps
est encore attendu
de lever haut la main
et l'ancre et le rideau
sur ce jour couleur sang
mais sans haine et sans maux

A ton tour coureur sâche
en annonçant l'assaut
filer de A en H
où l'Homme comme l'eau
sitôt que point l'orage

se fâche

et monte

au saut


dimanche 26 août 2012

Terreau



Et quand tu auras déboisé
ton coeur
jusqu'au dernier
sanglot
un arbre jaillira
têtu comme un
fuseau
pour rapiécer les fleurs
au dessus du
tombeau
et recueillir encore

qui viendront s'y
poser
les plumes des
oiseaux


mercredi 22 août 2012

( chute )



Lac
Haut
Mu
Nid
K
Si
On

Sillon
Cesse
Terre

Aile
Héla

Aube
Or
Deux
Part
Être

Ocre
Œuf
Deux
Sang
Blé

Fa
Cil

   



lundi 30 juillet 2012

Aperture




La tolérance est affaire de soustraction : une opération aux termes relatifs, et dont le résultat varie à chaque fois, comme la différence dépend, dans bien des cas, de l'angle d'ouverture du regard qui reçoit...



vendredi 15 juin 2012

Memoria in mare legenda...



Lire au large loin dans le coeur du Monde
Là où le limon alité résonne
De la somme des invisibles ondes
Là où la raison sombre dans l'atome
L'âme indivisible antérieure aux formes
Familières aux ombres lentes qui dorment
Sous l'opacité entêtante et comme
Invitant à boire à la lie l'arôme
De nos bonheurs noirs eau de vie vin rhum
Dans le cache-mort en terre des dômes
Et l'accroche-marc d'un vieux coche d'eau
Dérivant en mer oublieux radeau
Sur l'encre vert sang de mémoire d'Homme



mardi 13 mars 2012

Admettons (hypothétique ton, un tantinet savant)




Admettons qu'il n'y ait pas un, mais oui deux univers, tout à fait infinis et tout à fait divers, bien que très similaires...

Admettons donc aussi qu'étant fort infinis, ces deux univers soient en contact inconstant - cela irait de soi puisque deux droites peuvent fort bien se tripoter, du nez ou bien du doigt - on dit qu'elles sont perponpendifuniculaires, mais ce qu'on ne dit pas, c'est qu'elles n'en n'ont point l'air, selon qu'on les observe de face ou de travers...

Bref, admettons aussi qu'étant ainsi qu'il fut mentionné au dessus, ces univers puissent se fondre et se répondre, se mêler, s'emmêler, se joindre ou se disjoindre à volonté voulue, à profusion et même à longueur de journée...

Ayant admis ceci...

Il faudra bien un jour en finir pour de bon avec ces conneries de pays, de nation !

Sachant qu'un français vient d'un univers sur deux et qu'un guatémalien ou même un somaltèque peuvent bien être nés sur le même segment de droite d'univers, et que le fin des fins, un chien d'univers A qui croise un chat de B sont dans un rapport T de perpendiscuité, permettant donc ainsi promiscaninoféliniscordiscuité, qui mieux qu'un big et bang fait naître un tas de choses, qu'il faudra bien mille ans avant de bien tilter !

A bon entendeur, non mais !

;-)






vendredi 9 mars 2012

L'ancien ton




Dieu qu'il faisoit bon vivre
au temps des mirlitons
quand dans notre âme chienne
où paissent les moutons
passoit tantôt Lucienne
soufflant au dit bâton
des mélodies anciennes
de musiciens morts ivres
en musiquant dit-on

Dieu qu'il faisoit bon vivre
et qu'il estoit bon ton
avant le temps des livres
d'exemples de Caton
de parodier Malherbes
de cocufier Platon
et de se croire libre
en embrassant Minerve
au dessus du menton




jeudi 8 mars 2012

L' Evadée Monde



( ♀ )




Tant affamée fut-elle
au sortir d'un long somme
la femme au temps des rêves
en s'éveillant à jeun
au matin du dégel
qu'elle but sans réserve
le jus de l'arbre jeune
mettant verger à sac
faisant dit-on cul sec
le suc de sept cent pommes

Et l'homme qui passait
lui demandant nomen
l'homme encore innocent
oui l'homme à dents de lait
tout habillé de laine
apprit d'elle l'accent
qui coule comme sève
de source de pommier
du non de l'évadée
hérité nom de scène
Elle prit nom Éva
voulant se rappeler
que toujours femme va
d'un zèle osé fécond
à l'aventure ailée
à l'avenue des mondes
Et de ce verbe aller
conjugué d'océan
allant d'un pas halé
elle prit l'eau céans


Prenant congé d'Adam 

pour s'évader sans penne

d'un bien trop évident

jardin gardé d'Éden






mercredi 7 mars 2012

Soupe au Souk et Souvenirs Soudés



Il n'y a pas de mémoire commune et unique
seulement des souvenirs singuliers
partagés

L'union est toujours synthétique
au point que le vécu n'a pas trop d'incidence
sur le vivre à venir

Jetez dans cette soupe tout ingrédient passé
dans l'ordre qu'il vous plaît
d'adopter à la louche

Notre mémoire à boire est un potage épais
formé de mille couches
pris tantôt au rabais

Ce qui vient s'y ajoute
et peut-être s'y fond

Comme dans un grand souk
où marchandent les fous

le vin
l'épice
et l'or

la voix
l'espace
et l'air

La Vie
( last )
Past and Leaves


( but not
least )

Peace & Love





mardi 6 mars 2012

Siao Tch'ou ( 9 )





Le Petit n'a d'autre pouvoir
pour empêcher le Grand
que de l'apprivoiser
à force de présents

Miraculeusement son arme est la douceur

Il souffle sur le Ciel un ingénieux enfant

une brise d'Ariel
allégorie du Vent
qui retient le Géant
dans ses rayons de miel...

l'oblige en obligeant
ses vœux d'amant fidèle

à ravaler son fiel

 ( à se montrer clément )






Alméride



Dans le marc accrochant
l'épave du verre vide

Amarre ton regard
à l'ébauche liquide

D'un visage miroir
chaviré nu livide

Arrime ta mémoire
à l'encre épanchée
guide

De la lie dépôt noir
du sable d'Alméride


lundi 5 mars 2012

Une pause



Tandis que le coeur chante
le cerveau se repose
tout enchanté qu'il est
de se sentir porté
sur la dérive pente
vers l'ensemble des causes
qui tantôt le hantaient 
et ne sont désormais
que nuances de choses
à boire sans hâter
l'approche de la ligne
arrimage à la lie
signifiant
fin de pause




dimanche 4 mars 2012

Retombée...



Une vidange programmée pour chaque jour désenchanté...

Les anges vident les allées
l'Absonge est mort au bout des quais
les angelots s'en sont allés
ayant eu vent du grand danger
qui plane sur les jours d'après

Quand tout à coup les faits sont là
conséquences des causes que
l'on avait omis d'évoquer
quand tout allait oui pour le mieux

Et que les fées dansaient dansaient...


vendredi 2 mars 2012

Créole au coeur et rhum au cabestan



La mer allait tantôt au goulet de la rade

Avançant d'un pas lent vers l'aubade des rames

La mer allaitante eau des marins en évade

Nouveaux-nés fruits sans père héritiers de l'Hellade


D'un Maroni faisions un océan ballade

S'écriait le pécheur naufragé de la Dame

Une mama di lo à ses yeux ivres bleus

Espérait la venue des timoun au dégrad

Auxquels elle chanterait la beauté des ballades

La pagaie qui vient fendre un sillon dans la hâte

De voir jaillir la proue d'un navire nomade

Emmitouflé d'écume appelant capella

Tel un barde autrefois au faîte du printemps

Les princesses de l'eau

Wata mama marraine et mère du grand Pan 

Chapeautant rhum en tête

La fête des vivants

Insufflait doucement

La liesse aux bien-portants





samedi 18 février 2012

Un aigre-doux de reviens-y...



Tout à coup tu fredonnes 
un air faussement doux 
que ta raison résonne
en guise de bagou 

Ne vous y trompez pas
quand l'air est aigre-doux 
la musique est un leurre
on y croit on enjoue

Mais pardonnez-moi Freud
à vrai dire, on s'en fout 
quand la zic est à l'heure
des songes et des fous
 
Redonnez-nous, bonne heure
des revenez-y saouls
freudonnez-nous bonheur

et devenez-y fous ! 

☺☻


vendredi 10 février 2012

Woman myth at Man-hat-home





Ce qu'il y eut de plus haut
Sur la tête de l'homme
Ce fut son chapeau paille
Et haut-de-forme gris
Sous lequel un grand trou
Béant avait pris forme
On y sema des graines
Et la semence prit
On recousît le crâne
A l'aide des moustaches d'un Chah de Delhi
Et bientôt une femme - stratège à ce qu'on dit -
Sortit plus haut sa tête au faîte de son home
Et mit K.O son homme à coups de casque gris
Qu'on appela le heaume en hommage à celui 
qui perdit sa couronne nœud pap' et queue-de-pie




Dieu dit : qu'il soif ! Et le premier rhum fût...



Le rhum humé entre âmes et fommes guérit le rhume amer amoncelé dans l'homme - Fome ! Fome ! Fome ! faut m'étonner souvent, sinon je perds mes formes - disait la pomme à l'âme d'Adam lusophone - Come ! Come ! Come ! comme elle te disait : la faim comme la flemme augmentent avec le rhum ! C'est ainsi qu'il déchoit, l'homme haut comme trois pommes, au faîte de sa faim - l'homme oh ça pionçait bien - de son idylle éden et rose de radis, au dégradé des cannes - Oh misère voici s'ériger l'âge d'or païen de rome paille - Tu vieilliras, dieu dit, en fût de chêne et moi, qui me suis bien planté - planté ? planté ? planteur ! - je vais éponger tous tes pêchés au ti-ponch ! Et quand aurez fini de découper vos cannes, surtout garde t'en une, car désormais ta femme et toi, vous vieillirez, mon gars, de rhume en rhum !

Tu finiras ta nuit en bière mon bonhomme...


mardi 7 février 2012

...



Creer en el sueño

Hasta la muerte

Si necesario 




mardi 31 janvier 2012

Simple comme un rebond...



Les plus grandes découvertes ne font pas plus de bruit qu'un ricoché galet sur l'eau...

Tout le reste est compétition,

Exhibition, mètre à l'appui,
de tous nos vois-comme-je-vais-haut

Puis montre au poing, l'œil aux aiguilles
d'un trop fier sens-comme-je-descends.

Mais tendez l'œil un peu plus loin,

Vers la déroute des grands pins,
contre la terre des chemins,

Dans l'eau d'un fleuve qui devient
l'aire de rites enfantins...

Alors vous le verrez monter,
lentement, uni, calme, atone,

Ce fantastique élan
- si simple en vérité -

D'un gosse qui s'étonne

d'un rebond sur l'étang...





lundi 30 janvier 2012

D'un même sang descend la brise et l'ouragan



En terme de possible tout Homme est un Protée
Aveugle quant aux formes que son sang permet.

Tu peux être éclaireur ou l'incendiaire armé 
Tous deux ont en commun la même force brute

La même originelle étincelle des yeux
Alimentée dans l'antre des lèvres du feu

Mais non le même but élaboré depuis
Le passage du vent dans tel ou tel conduit

L'appétence du ventre à telle ou telle vie




vendredi 20 janvier 2012

En vers et contre-toux



Pour la énième fois de ma vie, j'étouffais Al Envers,
ne pouvant me résoudre à tout faire à l'endroit.

On me condamna, pour ce crime de lèse-oxygène,
à la peine maximale : remettre les pieds sur terre.

Al, lui ne m'en voulut pas : il avait l'air ravi
des longs pantins de bois, aux yeux de mime en verre...

N'étant guère après tout qu'une hallucination de plus,
dans un rêve à l'envers.


samedi 14 janvier 2012

Il était un début...





Ce qui importe enfin
c'est de porter
le commencement
à l'horizon naissant de l'évident déclin
d'endiguer ce qui peut nous mener à l'oubli
de permettre à la cendre du feu qui s'éteint
de dessiner longtemps
la mémoire des jours
sur le sable mouvant
à tout être commun



♦♦♦ carreau ♦♦♦



Gare au grage à carreaux
Qui dort dans le seau coi
Car le sot qui croirait
Qu'il se tient à carreau
Ne sait pas qu'un saurien
Se dresse tout d'un saut

Gage de foi c'est un
Cousin du très courtois
Crotale et savez quoi
C'est que ce fier cobra
Bien qu'il soit jeune encore
A du venin assez
Pour dresser bien des croix

Par temps d'épiphanie
Tomber maints sceaux de roi
Du sommet vain béni
De juste tyrannie

Et pourquoi pas pardi
En mettre un dans le lit
Des sots rois tire-au-flanc
Qui dis-gèrent en dormant
Notre ancien franc pays

Mais gare à la langue de bwa longue et crochue

Plus encore qu'aux dents démesurées du roi

Car si l'un mord un sot ou deux l'autre en six mots

Fait mille morts à chaque claquement de loi

Cause en causant l'assaut de la mauvaise foi

Commencement des maux

Il était une fois...





jeudi 12 janvier 2012

Memento diu de fluminum iris



Dans l'hécatombe des jours sache


Vider tes poches de misère

De ces cailloux semés de sang

Afflux pétris de rouge pierre

Regrets des os et des ô rage

Épanchement vacarme aux dents

De tous les cris de tes colères


Dans les quatre ombres d'une hache

Ou dans l'encoche d'une flèche

Rassembler la lumière éparse

Des larmes du courage mèches

L'arme des yeux frappés d'orage

Et que jamais plus ils ne sèchent


Dans l'encre échu

Figez la page



•••


vendredi 6 janvier 2012

Don't regret those wonderful things !



The Old Tree
to the Bumblebee
in the just born Bud



Don't regret the Candle's light
when the Fire flees

The bony Home
when the body's gone

The down of Love
when the Dove falls down