Et si le vent soudain s'approprie nos cendres
Nous aurons des coeurs légers posthûmes
Traverserons le temps de méandre en méandre
Comme les fiers nomades des dunes *
Nous connaitrons l'Amour que connaissent les anges
Dans une lente étreinte sans fin
Et nous survolerons des étoiles étranges
Commes des océans les dauphins
Nous lirons dans les coeurs comme dans un bouquin
Des histoires d'amour et de peines
Les sentiments les rêves et les souvenirs qu'un
Homme peut écrire entre les lignes des veines *
Nous ne connaitrons plus ni la peur ni la haine
Mais les joies infinies de l'Esprit
Nous verrons dans l'atome et jusque dans l'Eden
La substancielle sève de vie *
Et nous flotterons libre à la cime des nues
Comme la lune enfantant la nuit *
Et donnerons aux gens l'idée d'un point qui fuit
Eux croiront avoir vu un ovni *
Mais à l'heure que le sang coule dans nos veines
Que les cendres sont loin devant nous
Dans le feu qui réchauffe nos corps et nos peines
Et dans l'urne funèbre des rois et des fous *
A l'heure que l'Amour et la tendresse enfin
Les émotions soudaines et rebelles
Nous rapprochent à grand peine des plaisirs divins
N'ayons crainte d'embrasser la belle *
Qui balance ses formes et son coeur et ses seins
Dans les rues toute chargée d'amour
Et de vie et de mort et d'assassins de saints
D'hommes chargés d'un passé si lourd
Qu'ils grossissent aveuglés le désir de la fin
Sans savoir ce qui viendra demain
Si les pennes des anges sont d'air et d'or fin
Ou bien de cendres sans lendemain
Ou bien de cendres sans lendemain
Donne-moi la main frère de vie
Donne-moi le LA
Ami humain
*
*** variantes ***
Comme des petits princes des dunes *
Homme peut écrire entre ses veines *
La substancielle moëlle de vie / la matière pure de la vie / la substance pure de la vie *
Comme la lune effleurant la nuit *
Eux croiront voir passer un ovni *
Et dans l'urne funèbre des fous *
N'ayons crainte d'approcher la belle / Ne craignons point... *
Soyons heureux d'être en vie humains *