jeudi 5 mars 2009

Petit été de mars... et grand' peine de joie


Mon dieu qu'il me semble l'avoir attendu longtemps...

tu verras tu verras !

l'oubli se désincarne

et

j'ai comme un regain de carne dans le sang

petit chat ! petit chat !

dessous le four du temps

le four non opérant

(o gato no forno)

OH

c'était il y a tout juste

un an

j'avais pris le parti du reflet dans la vitre

du temps

je n'explore jamais qu'une partie de moi...

Tu Verras ! Tu Verras !

Le sais-tu mon amour que je n'aime que moi ?

C'est à dire que j'aime avant tout m'enivrer de l'alcool doux des rois

non je n'aime que toi

tant que dure l'été

Tu Verras ! Tu Verras !

et le chat s'est botté

comme moi

ne sait que profiter...

Apprends la lumière blanche des lunes voluptées

que je t'ai apportées

toi la verte rêvée

toi l'amour incarné

je ne sais pas aimer

car j'aime trop aimer

chaque fois de nouveau la même volupté

mais non le même rêt

qui me parle de rat ???

Je ne cherche qu'un chat

dessus la lune mère

ma mère lune l'autre

celle qui m'a bercé

quand tout enfant déjà

je montais jusqu'aux nues

sans rien prendre que toi

qui existe sans cesse

renouvelée par moi

par ma soif insensée

insatiable incessante

de voir s'ouvrir tes sens

paupières de ton cœur

qui ne s'ouvraient que si

je les apprivoisais...


Oh mon dieu il fait jour, et je parle en plein jour !



Adieu donc ô mon coeur

car je m'en vais en quête

de la faim qui m'appelle

à manger tout l'espace

comme un buffle impétueux

porterait sur son dos

Europe, apprivoisée

et le monde avec Elle

que je peux soutenir

tout seul avec mes doigts

qui dansent comme danse

la Gitane du roi...

la Lune du grand cerf

enlovée dans les bras

du Lucane Cancer

Le cerf-volant des bois

le grand crabe des airs


jadis chu en la mer


Jeudi s'avère ô joie

Ce jour liesse des Rois

...